Jojo...

A couple of years ago, a psicoanalist friend told me that losing a family member was "like losing a layer or a piece of clothing to face the winter". Jojo was not strictly family... but in those late days of november, I feel so fucking cold now that he's gone. This was his favorite poem...

Credo

Je crois en l'homme cette ordure,
Je crois en l'homme ce fumier,
Ce sable mouvant, cette eau morte.
Je crois en l'homme, ce tordu,
Cette vessie de vanité.
Je crois en l'homme, cette pommade,
Ce grelot, cette plume au vent,
Ce boute-feu, ce fouille-merde.
Je crois en l'homme, ce lèche sang.
Malgré tout ce qu'il a pu faire
De mortel d'irreparable.
Je crois en lui
Pour la sûreté de sa main,
Pour son goût de la liberté,
Pour le jeu de sa fantaisie.
Pour son vertige devant l'étoile,
Je crois en lui.
Pour le sel de son amitié
Pour l'eau de ses yeux, pour son rire,
Pour son élan et ses faiblesses.
Je crois à tout jamais en lui
Pour une main qui s'est tendue.
Pour un regard qui s'est offert.
Et puis et avant tout
Pour le simple accueil d'un berger.

(Lucien Jacques)


Hasta la victoria! Siempre!